(titre en langue occitane)
Beaucoup se questionne sur la façon que l’administration prépare une modification dans laquelle le plurilinguisme est un besoin politique.
Ainsi arrive une nouvelle phase pour l’occitan (lo son occitan de las anóncias oralas) dans le métro, le son des annonces arrive à nos oreilles.
Et le changement fera quelques commentaires des français, toujours dépourvu de nationalisme linguistique, ils le disent… il faut les croire, bien qu’ils nous mentent depuis des siècles.
Mon vendeur de journaux expliquent : «il ferait mieux de l’avoir mis en anglais» classique ; il vend des produits macarel (!). On peut lui faire remarquer que dans ces conditions, le français n’était pas plus utile alors, et là il n’est plus d’accord… Mettre l’anglais est alors un nationalisme car on ne désire pas sortir le français, or, l’anglais et le français sont tout sauf les deux langues historiques de Tolosa, et même la population anglophone interrogée serait sûrement étonnée de cette question sur leur demande d’anglais en fRANCE, dans le métro.
D’autres, indiqueront que le latin était aussi langue de Tolosa … c’est vrai, il faudrait aussi le retour des abbés partout en ville, et à chaque station, il pourrait nous dire l’orientation, un peu à l’image des musslins dans les mosquées, le Front National ne devrait pas être contre, nimai lo novèl UMP-NC.
Certains déjà pratiquent les communiqués de presse en langue anglaise à Tolosa, et quand on leur demande de traduire dans «una lenga latina», ils le font immédiatement en langue catalane, sans réel commentaire, une normalité (même s’il n’envoie plus des communiqués seulement en anglais) ; un groupe de très à gauche de l’université du Mirail (pléonasme) m’a indiqué qu’il fallait demander l’application de la loi Toubon, loi de droite qui sent vraiment le nationalisme linguistique car elle fut appliquée jusqu’à présent contre le breton et l’occitan. Le nationalisme linguistique est souvent de gôch’, très à gôch’… étonnant non ?
Mais alors pourquoi diable, l’administration gouverne toujours pour ces annonces, et les fonctionnaires prouvent qu’ils sont encore contre, mais pas de face… de façon insidieuse, bien sûr. Ils ne veulent pas être dans le camp de ceux qui demandent le nettoiement linguistique de la ciutat mondina… en anglais ou français ; étonnant non ?
Ainsi, la dernière formule était de la compassion linguistique, une erreur d’installation ; ça peut s’entendre, comprendre moins. L’occitan était pour le décorum, l’accent occitan dans le métro, guère sérieuse solution technique dans cette installation.
Maintenant, avec la nouvelle installation on voit une légère évolution et déjà l’administration indique, seulement en français, seulement le côté de sortie et son changement, et ceci seulement en français (ce n’est pas la diversité demandée par les cercles de francophonie, ça). L’égalité linguistique des fabricants de la voix en occitan dans le métro, bien réussie ce changement, était clairement une volonté de propositions diplomatiques et négociées, une recherche de consensus politique, louable; mais tous n’étaient sûrement pas au courant que l’administration avait aussi un autre message à faire passer, et encore une fois elle oubliait l’occitan.
“prochaine station sortie à gauche” … perqué pas “lo sens de sortida cámbia a l’estacion venenta” …
Dans le métro, l’occitan est aussi oublié dans les affichages électroniques* et dans les chansons passées dans les stations**, dans les panneaux d’entrée, sur les carreaux des stations, etc. Une réelle prise de conscience politique, d’une recherche de dignité pour l’occitan, aurait déjà permis à l’administration de chercher tous les moyens d’intégrer l’occitan, tous les moyens, dans tous les modes de transports de la ville, comme à Anglet, Bayonne ou Biarritz par exemple ; dans ces deux cas premier (* & **), le coût de cette installation serait négligeable, si l’administration était bien au fils de la volonté du système politique local à propos de l’occitan, avec des si … on refait le monde ; c’est vrai et on établit une dignité linguistique pour l’occitan, loin de la soumission demandée par des national-républicanismes, ceux qui se cachent car ils ont honte de ce nettoiement linguistique francophone ; la marginalisation du message politique donne ce que nous ne voyons pas, nous ne voyons pas un respect de l’occitan à visage public, pour tous et toutes, même celles et ceux qui ne se sentent pas concerné.
Car il est clair, l’occitan n’est pas une langue régionale, c’est une langue latine, une clé de la latinité, et donc un pont linguistique entre toutes les langues latines, à l’oral ou à l’écrit. L’administration veut gérer le politique et sa vision de “langue régionale” sur l’occitan, voilà LO PROBLÈMA.
Car il est clair, l’occitan n’est pas une langue d’une caste comme l'e français, c’est une langue de ceux et celles qui vivent en Occitanie, même s’ils ne la parlent pas. L’administration veut gérer le politique et sa vision de “langue régionale” comme langue des subventions aux associations, pour l’occitan, voilà LO PROBLÈMA. Toute langue qui disparait est une vision du monde qui disparait, tout Français qui aide à cette destruction est exactement aussi en danger de perdre sa langue au profit –à court terme- d’une langue plus forte en locuteurs ou en locutrices (Mandarin, russe, indonésien, hourdou, etc.). J’imagine que le kiosquier et tout(e) citoyen(ne) locuteur(trice) de français n’y sont pas prêts(es).
Alors ?
À quand l’occitan, bien patrimonial dynamique pour tous les citoyens et toutes les citoyennes de Tolosa ? Ce n’est pas une question d’identité nationale ; mais certains voudraient peut-être que cela le devienne ; pour le moment, c’est une question linguistique.
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