20110505

Le concept de langue imposée…

Quelle langue fut imposée en Occitanie, sinon le français !

Je lis ce jour l’article d’hier, et j’apprends que le nationaliste d’expansion parisienne, le créateur du facebook contre l’occitan dans le métro explique : « […] la langue est toujours imposée etc…»

C’est bien vrai que le français fut imposé depuis plus de deux siècle en Occitanie et c’est bien vrai que le français m’écorche les oreilles chaque fois que je rentre dans le métro.

Mètro

Donc je vous confirme, et ce message est pour ces nationalistes français qui ne veulent faire aucun effort pour pratiquer l’occitan, je ne créerais pas un facebook «pour que la Française dans le métro se taise» o pour être cohérent et pédagogique, voir passer les frontières naturelles de la stupidité française «Perqué la votz franchimanda del mètro se calèsse», je ne suis pas de ce genre de personne qui aime les nettoyages linguistiques, car on n’est pas loin du nettoyage ethnique, d’un nationalisme d’extrême bien connu du côte du Franquisme, lui qui voulut détruire l’emploi du catalan a Barcelona, en utilisant les Andalous pour faire pression sur le peuple catalan.

Cette chronique aurait due être en occitan, mais je sais aussi que le Midi rend fenhant

Je pourrais donner de multiples exemples d’imposition du français en Occitanie, mais je vais donner deux raisons pourquoi on se doit maintenant de supporter le français dans le métro.

À la bataille de Sedan, la hiérarchie de l’armée française faisait le constat que la bataille fut perdue car ils ne pouvaient parler aux troupes qui ne les comprenaient pas, donner des ordres clairs à la troupe. De ce constat, l’imposition du français, partout en Occitanie, Bretagne, Corse, Pays-Basque, Catalogne, etc, devenait un droit français, républicain pour sauver la hiérarchie de l’armée qui ne voulait pas faire d’efforts linguistiques.

Ce constat n’a réellement eu aucun effet sur les batailles perdues par l’armée française, car depuis Sedan l’armée française n’a gagné aucune bataille seule. Et malheureusement, aucun «retour d’expérience» n’est appliqué sur les budgets militaristes républicains français ; ça ferait des économies et, par là même, ça augmenterait le nombre de professeurs dans les écoles et universités pour combler ses ignorances linguistiques.

Mais l’imposition militariste du français est demeurée, comme le roi avait imposé la langue unique pour la rédaction de ces dictats, ou édits ; 1789 les «Droits de l’Homme» furent traduit en 7 langue, et le premier 14 juillet fut celui de la fédération ; l’ignorance citoyenne est grande en Occitanie. Cette imposition fut décrétée républicaine, après 1791 (lire Cornelius Castoriadis), puis par une ligne dans la constitution de 1992, en juin 1992, par un vote unanime de tous les députés, pour affronter l’étranger qui ne parle pas français et qui voudrait leur imposer l’anglais, et ce vilain Maastricht qui fut quasiment accusé de vouloir égorger nos enfants et nos femmes dans nos campagnes.

L’Étranger a toujours été l’ennemi du national-expansionnisme français, c’est le paradoxe français, pour avoir moins d’étrangers autour de leur égo, il faut une armée pour conquérir les territoires qui perturbent leur universalisme autoproclamé. Ce fut le cas de 1860, quand des référendums militaristes furent organisés en Savoie et Nice, mais aussi avec la répression saignante contre la république sociale de 1918 en Lotharengie et Alsace, un mois de massacre républicain.

Et comme l’État français est un État militariste, il a fallu beaucoup d’Occitans, locuteurs occitans (comme mon grand-père), pour sauver plein de Polonais pendant la guerre (c’est un exemple), il s’agissait de juifs polonais, sans l’aide des autorités de l’époque ; auraient-ils fait une erreur, le nettoyage ethnique serait-il un message toujours en vigueur dans leur sainte république ?

Clément Elbaz n’est pas satisfait que l’occitan soit traité avec un minimum de dignité, un minimum, alors je lui conseille une chose, migrer en France, vers le nord, là il n’y a que du français … et de plus en plus d’anglais, mais là j’y peux rien. C’est l’argument FN appliqué à ces franchouillards qui ne savent même pas qu’ils sont sur la ligne politique franquiste ou national-expansionniste française, celle du FN ou de l’Algérie française d’un Jean-Marie Le Pen, ou d’un PCF qui refuse avant 1962 de reconnaitre le Parti Communiste Algérien.

Avec cet article, qui traite bien l’information (avec les pours et les contres), je ne comprends toujours pas l’intérêt rédactionnel pour expliquer toujours les même choses.

mapa europèa