1 / Positivons ! La proposition d’une carte de France continentale européenne pour illustrer les enseignements des langues de France est une bonne chose. On notera que comme pour les sites UNESCO de la Réunion, on oubliera les autres langues des colonies d’outre-mer… on oublie surtout d’en faire un tableau plus important que les langues européennes ; car, concrètement, le maorais, langue parlée par 99% de la population, est en danger depuis la départementalisation de Mayotte, par exemple ; preuve que la colonisation est nommée ‘départementalisation française’ dans la France entre Madagascar et le reste du continent africain.
2 / Peut-on résumer le statut des langues de France à leur vision par le système politique français et de l'enseignement ?
3 / Peut-on résumer les langues régionales, à un gros paragraphe sur le breton ? Je ne doute pas que la journaliste n’ait pas de connaissance sur le sujet. Pourquoi le lobby breton pose alors de plus en plus un problème pour mieux comprendre les autres langues de France ? Il est très efficace, c'est un bien, mais au niveau communication du ‘problème français’ sur les langues ça trouble le message pour les autres langues en danger ; cela maquille, involontairement, la situation réelle pour les autres langues ; ce breton fait rêver la droite et ses fameuses racines 'gauloises'... Ainsi, vaut-il mieux parler de ‘langues régionales’ pour éviter de parler de l’enseignement de l’arabe classique (l’arabe du Coran, ce qui doit un peu favoriser quelques intégrismes, en contradiction complète avec l’emploi linguistique des populations concernées et de la laïcité ou neutralité de l’enseignement) au lieu des arabes réellement parlés par les populations immigrées ou supposées ainsi, ou les populations qui méritent aussi une valorisation linguistique (arabes dialectaux, hébreu, arménien ou amazigh) ? Lorsque l’emploi de la sémantique ‘langues régionales’ sera éliminée des textes des technocraties enseignantes, peut-être que les langues, toutes les langues, seront alors un outil de développement des activités économiques ? On parle bien d’enseignement, mais il faut aller au delà ; c’est alors que l’on peut parler de ‘langues régionales’, territorialisées et historiques, migrantes, la France plurielle (fameuse) ; mais alors se pose le problème de quelle histoire parle-t-on ? De toute façon ce n’est pas l’histoire enseignée dans les écoles du national-expansionnisme parisien.
4 / L'occitan n'est pas une langue régionale, d'un espace administratif français, il est officiel dans un État européen et quasiment officiel dans trois autres de la planète (Aran, La Guardia Piemontesa, Valada Occitana de Piemont, Pugüé en Argentine, Monaco/Mónegue), il est parlé dans plus de 8 régions administratives françaises ( Limousin, Auvergne, Poitou-Charente, Rhône-Alpes, PACA, Languedoc-Roussillon, Aquitaine et Midi-Pyrénées), mais aussi par un fort groupe linguistique en région parisienne, londonienne et même barcelonine. Il n’y a pas de Langue plus menacée au niveau européen que l’occitan ; j’espère un jour que l’État français prendra conscience –comme pour la Palestine a l’UNESCO- de l’intérêt de l’occitan. L’occitan, la langue des Troubadours, politiques et des sciences humaines, pose un réel problème à la pensée nationaliste française, national-expansionniste ; c’est pour cela que certains groupuscules veulent la morceler pour qu’elle convienne au mieux à la notion de ‘langue régionale’ si aimée par les médias papiers, Le Figaro par exemple, et par l’administration centraliste, celle de Luc Chatel, ou celle de la partidocratie jacobine aussi.
5 / La différence linguistique entre l'occitan enseigné et l'occitan naturel s'estompe dés que les locuteurs naturels apprennent l'écrit occitan. L'écrit occitan date des années 950/1050, et il fut modernisé depuis les années 1950 jusqu'à présent. Il fut modernisé avec grand sérieux, par des professeurs de toutes formations et ces professeurs mériteraient une grande valorisation par les institutions politiques occitanes, et par l’État, mais aussi par l’UNESCO. L’intercompréhension dialectale s’estompe aussi dès qu’un média radiophonique prend en charge un emploi en continue. Or, Radio France n’a aucun programme en langue occitane, aucun ; la BBC en a de quatre ou cinq types, pour les langues territorialisées, et quelques autres pour les langues non-terriorialisées: irlandais, Foyle, Gallois de Wales, Scot en Écosse, et gaélique d’Écosse, mais aussi sûrement en Manxois, en FM et numérique [DAB] ; l’hurdu par exemple [BBC Asia en numérique sur tout l’État royal britannique]. On peut aussi prendre l’exemple de la RTBF aves l’allemand, la radio néerlandaise avec le frison, etc. Toutes les chartes du dit service public de radiodiffusion parisienne indiquent qu’ils doivent faire un effort, mais aucune institution n’a pu mettre les pieds dans le plat et réprimandé Radio France pour son absence de politique réelle pour l’emploi de l’occitan dans toutes ses antennes décentralisées, ni en FM, ni en RNT-DAB ; le recrutement se fait toujours au nord de France pour des animateurs au sud, ou France Bleu s’installe à Toulouse mais aucune politique n’est prévue pour l’occitan sauf la suppression d’un programme en OM, par exemples. L’État français est bien membre de l’UNESCO mais l’UNESCO ne lui demande aucun compte sur le thème de son patrimoine linguistique.
6 / L’intercompréhension générationnelle est une difficulté à chaque fois que la langue a eu une modernisation non linéaire, un vide historique, le vide historique est systématiquement une répression politique ; tout linguiste pourra en donner des exemples, Gallois, Breton, Basque, par exemple européen, mais on pourra aussi voir les langues dites amérindiennes ; Ces langues ont toutes subi des répressions linguistiques, et au moment de l’établissement d’une norme écrite, le choc linguistique fut le même que pour l’alsacien ou l’occitan. Il est bien évident que si les locuteurs du français du XIVième siècle venaient entendre et lire le français d’aujourd’hui, ils auraient aussi quelques problèmes, et sûrement plus grands. Il est bien évident que l’enseignement des langues pose un problème en France, mais aussi l’enseignement du français (ce n’est pas une simple question d’orthographe ou de dictée télévisuelle)…
7 / L'occitan enseigné dans les écoles (Calandreta par immersion linguistique et écoles type E.N. par dites par équités linguistiques) est l'occitan local, c'est à dire le provençal en Provence, le gascon en Gascogne, le limousin en Limousin, l'auvergnat en Auvergne, le languedocien en Languedoc). L'inter-compréhension est totale, elle est même le lien qui fait que l'occitan est un pont linguistique entre toutes les langues latines, un vrai pont entre les différences linguistiques.
8 / L'enseignement des langues dites régionales n'ont jamais fait qu'aider à la meilleure compréhension de la merdique écriture du français académique (langue éloignée des locuteurs véritables, aussi). L'occitan aide pour écrire mieux le français ! Malgré tout ce que peuvent penser les nationaux-expansionnistes française. Mais il faut aussi noter que l’enseignement des langues en France est aussi un autre problème technique ; on enseigne les langue comme on enseigne les mathématiques ; pourquoi ? Parce qu’on les enseigne trop tard. Les écoles en langues de France ont ainsi prouvé que l’enseignement des langues avant 7 années aide à la connaissance de tout système linguistique, et élimine la tare française sur l’enseignement des langues, la médiocrité française sur l’enseignement des langues (pour être clair).
9 / Cet article est légitimiste ; il accepte comme réalité les statistiques de l’Éducation Nationale ; or, ces statistiques sont faussées, de la même manière que parler du nucléaire par AREVA est faussé. est-il possible d’avoir une réalité de la demande en langue régionale sans passer par ceux qui en font l’emploi, la rémunération, le secrétariat ? Et on peut les comprendre, ils sont dans un système qui ne veut pas –jusqu’à présent de ces langues- et donc leurs postes sont liés aux chiffres importantes à propos du nombre d’élèves qui suivent des cours d’occitan ; mais concrètement, il manque de professeurs et de poste de CAPES ; il manque de ressources pour répondre à la demande, et la demande devrait recevoir une réponse non pas en fonction du système d’enseignement (privé, public ou associatif en leur laissant le rôle de proposition), mais devrait être pris en charge par une administration différente qui chargerait la meilleur solution pour répondre à la demande et trouver une efficacité en faisant coopérer les systèmes ; car pour l’Éducation Nationale: est-on sûr qu’ils ne s’agissent pas seulement des cours de chant ou de danse ? De ce fait la carte proposée peut sembler importante pour l’occitan et l’alsacien, or, l’alsacien (allemand d’Alsace) est enseigné sur deux départements, l’occitan est enseigné (avec les données que l’on peut considérer comme douteuses) 32 départements, mal enseigné en général, donc. L’occitan est la deuxième langue de France ; elle devrait avoir une politique d’État, une politique consensuelle et dynamique, après celle du français et ses parlers locaux, pour le nord de l’État. S’il y avait eu une prise en compte réelle de l’occitan enseigné dans le système français, il y aurait plus d’un millions d’élèves, et les postes de professeurs seraient donc le second type de poste en France après le français.
10 / Du fait de la ligne 6/, on peut donc écrire qu’il n’y a pas de politique pour l’enseignement de l’occitan, ni au niveau régional (décentralisation, car ils n’en ont pas les moyens financiers, les budgets, ni même une vision globale car une absence inter-régionalité, elle arrive cependant, aucune mention dans l’article du Figaro), ni au niveau de l’État. Il semble que l’article oublie grandement la politique menée par les Conseillers Régionaux ; mais, faut-il l’oublier dans la rédaction parisienne ou dans le ministère de l’Éducation Nationale ? Faut-il mentionner que l’étude de Luc Chatel n’est là que pour combler un vide, et pouvoir répondre, toujours aussi maladroitement, à la demande de RDV des élus sur ce sujet ? Les retours administratifs ne sont que AREVA qui explique que le nucléaire n’est pas dangereux, peut-on leur faire confiance ?
11 / L’enseignement des langues de France n’est pas la seule politique qu’il faille proposer pour sauver ces langues. On pourra alors informer le ministre que le gaélique d’Irlande est officiel au niveau européen, et enseigné dans toutes les écoles irlandaise, un peu comme le corse, mais il n’a trouvé une emploi croissant que lorsque l’État irlandais l’a médiatisé, l’a employé, l’a véhiculé, l’a modernisé ! Faut-il un État en Corse pour avoir des élus qui emploient le corse dans leurs campagne électorale ? On ne pourra pas dire qu’en corse la langue n’est pas connue, elle est enseignée par toutes les écoles primaires, c’est à dire au bon moment de la vie humaine.
L’article du Figaro est orienté (on le prendra ainsi – j’aime bien les guillemets dans les volontés de Luc Chatel, que signifient-ils dans ce cas ?), mais il est un signal venu d’en haut pour expliquer qu’ils travaillent sur le sujet, il se veut l’illustration du travail de la majorité en place… peu avant les élections, ou peu après une demande de RDV des présidents de Conseils Régionaux. Mais l’article bien veillant indique aussi qu’ils ne semblent pas avoir compris complètement le sujet ; ‘ils’ sont ici, l’auteur de l’article et les acteurs en haut des directives pour cet enseignement.
En résumé, l’étude pour Luc Chatel sera alors incomplète car le système pense les langues et leur enseignement de façon … mal biaçuda. Et le système ne décrit pas ce qu’il ne fait pas, et n’a jamais voulu faire ; or, une politique d’enseignement des langues doit passer au delà de l’Éducation Nationale, malheureusement peut-être mais c’est ontologiquement ainsi, si nous voulons les sauver, comme l’UNESCO nous l’indique qu’il faudrait.
Puis Le Figaro pourra faire un feuilleton, il a tellement l’habitude d’écrire des légendes sur ce thème : il y a plus que pour un petit article publié tard dans la nuit, en pensant aux gaulois.
La traduccion en occitan es aquí, sobre Demcoracia en Occitània.
Cap comentari:
Publica un comentari a l'entrada