20110403

Le pouvoir centraliste parle «des langues»

Que faut-il entendre par "les langues", selon le Ministre de l'Éducation nationale, Luc Chatel ?

Un "Comité stratégique des langues" créé, pourquoi faire ? Il semble tellement évident que le comité n’aura qu’à reproduire ce que la caste du XIXième siècle a déjà fait pour imposer le seul français dans les écoles, puis les rois au pouvoir le veulent… À l’époque ils confondaient alphabétisation et francisation ; maintenant, il confondent intérêt des peuples de France et intérêt des entreprises sur le marché-État-nation France ; était-ce si différent ? Nous trompent-t-ils de la même manière ?

AFP
03/04/2011
| Mise à jour : 12:04

Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel installera demain (lundi 4 avril 2011) un "Comité stratégique des langues" destiné à "repenser l'enseignement des langues", a annoncé son ministère.
Fin janvier, M. Chatel avait annoncé son intention de "réinventer l'apprentissage de l'anglais" à l'école, proposant que cette langue soit apprise dès trois ans, grâce notamment à l'usage des nouvelles technologies. Le comité sera composé de membres de l'Education nationale et de personnalités extérieures et devra réfléchir, entre autres, à l'"apprentissage généralisé précoce de l'anglais (...) dès trois ans", avait-il précisé.
Lors de l'installation de cette nouvelle instance, le ministre devrait fixer "le calendrier et la méthode" de travail. Le comité devra notamment "trouver des nouvelles modalités d'apprentissage plus efficaces, peut être davantage en phase avec notre époque", avait affirmé M. Chatel lors du salon Expolangues à Paris en février.
Il devra réfléchir à "la place de la conversation, de la communication dans l'enseignement des langues" ou encore à la "répartition" du nombre d'heures de langues tout au long de la scolarité d'un élève, une répartition aujourd'hui "peut-être trop figée, uniforme", avait-il ajouté, suggérant d'"envisager une modulation personnalisée".
Afin de "sensibiliser" les enfants à l'anglais dès la maternelle, il avait préconisé de "solliciter l'intervention de professeurs d'anglais" des collèges et lycées.
En outre, un appel d'offre va être lancé afin que les enseignants disposent à la rentrée prochaine d'un "panel de méthodes et d'un kit" pour cette "sensibilisation", avait-il dit.
M. Chatel insiste aussi sur la "mobilité" dans les collèges et les lycées, souhaitant qu'à 18 ans "tout enfant ait fait au moins une fois dans sa vie un séjour à l'étranger".

Il entend enfin que le Cned (enseignement à distance) mette en place un "outil pour permettre un apprentissage à distance de l'anglais".
Son idée d'enseigner l'anglais aux enfants dès trois ans avait été plutôt mal accueillie par les éducateurs, au moment où des postes d'intervenants en langues vont être supprimés en primaire.

L'apprentissage précoce d'une langue à l'école, y compris dès la maternelle, ne garantit en rien sa maîtrise ultérieure dans les conditions d'enseignement actuelles, selon des chercheurs et linguistes à Expolangues.

Foutre des langues dites régionales ou des Langues de France, et même des autres langues étrangères, pour le Ministre de l'Education Nationale, "les langues", dans les écoles de la République, dans les écoles du marché-État-nation fRANCE,

c'est "l'anglais" !

Il est vrai qu'outre nos frontières, nous avons aussi l'article 2 de la Constitution tout aussi infranchissable que lesdites frontières !

Resumit : lo mercat de las entrepresas amigas demanda l’anglés, e lo govèrn UMP-NC en plaça fabrica de l’anglés pertot, lenga unica.

Dins un Estat e una administracion dicha de l’Éducation se confond jà lenga e lengatge… alara. Fasètz pas cagar, ambe l’anglés tot serà mai simple, lo mot anglés lenguage es «lenga» e «lengatge» !

Lo modèl francés es dangierós pel planèta.