20110530

Il parait qu’à Barcelona, le système d’éducation n’aide pas la bonne langue espagnole

Cette phrase est la conclusion qu’on eut pu avoir, avant d’avoir lu ce billet, après avoir entendu l’intervention d’une professeure de sciences-po de Lyon, sur l’antenne de France Culture. Voir l’article en occitan qui parle du sujet. Cette professeure voulait informer les auditeurs, avec l’agrément des journalistes et chroniqueurs engagés à droite de France Culture, de la baisse du niveau des enseignements par les erreurs basques e catalanes dans l’enseignement des langues, critiquant ainsi le modèle du Québec de protection du français, modèle, qui là-bas n’est attaqué que par les conservateurs et libéraux du Canada.

Alors voyons la vérité, et sur un exemple concret ; aujourd’hui 20 minutos.es de Barcelona est édité et distribué gratuitement à Barcelona, il est édité principalement en langue madrilène, langue co-officielle en Principat de Catalunya.

Pensez-vous qu’un journal gratuit oserait publier quasiment tout en espagnol si la langue était mal maîtrisée, avec toutes les publicités en espagnol ? Il faut noter aussi que les publicités (avec des clients qui maîtrisent parfaitement l’espagnol évidemment) en espagnol furent aussi majoritairement diffusées lors de la “rua de El Barça" sur l’antenne de TV3 dimanche dernier ; on pouvait aussi vérifier ceci car TV3 ou Esport3 est diffusé sur le net gratuitement pour certains programmes.

Les mensonges de sciences-po Lyon dans la bouche des professeures invitées par France Culture sont vite détruits par les réalités du terrain.

Regardez le seul article que j’ai pu trouver en catalan avec un autre sur le cinéma (qui par ailleurs est tout ou quasiment diffusé dans les salles en langues de Cervantès) : «Joves i aturats catalans busquen feina al camp en saturar-se les ciutats» est un titrel à l’anglaise avec l’espagnolisme dans sa formation grammaticale.estudiants de Sciences-po ... franceses

L’article qui parle des jeunes catalans est en catalan. Sur cette même page, on peut aussi lire un article qui indique en espagnol, l’information  concernant l’enseignement du catalan aux imans «pour éviter les ghettos». Faut-il penser que l’enseignement favorise le ghettos ? J’imagine que cette professeure proche du post-franquisme ne doit pas apprécier cette imposition linguistique ; il se trouve que c’est le programme du parti extrémiste de droite catalane, le PxC … Le PxC a montrer un élan électoral en Catalogne qui fait que ceci a été remarqué par l’extrême-droite bretonne (Breizh Atoa) avec quelques commentaires élogieux sur la vidéo de promotion électorale de PxC, «autorisée là-bas» qu’ils écrivent tristement ; ils en rêve de pouvoir librement s’exprimer sur le thème de l’exclusion raciste…

Dans ce même journal disponible sur le net en pdf, on peut aussi noter ceci :

esquèrra ganha en Itàlia ZP s'engana 20minutos 300511

La page politique est entièrement en espagnol…

On ne peut que rire de voir que l’information de la montée de la gauche en Italie n’a pas été perçu par la caste centraliste au pouvoir au PSOE, et à Madrid. On remarquera alors le peu de poids du PSC pour faire changer ces informations, et accélérer l’information européenne qui a du mal d’arriver à Madrid.

Il semblerait que l’abstention qui a touché le PSOE, n’ait pas été bien décrite par ces mêmes professeures de sciences-po Lyon , celles qui faisaient l’actualité sur France Culture.

Je me permets, avec plaisir, de leur indiquer que la gauche a gagné en Italie, avec les premières pages Internet de quatre journaux les plus importants de la péninsule italique :

premsa italiana 300511

À moins que cette gauche italienne ne soit pas celle espérer par le PSOE ? À moins qu’elles soient trop fédéralistes ?

À moins que ces professeures soient engagées politiquement et qu’il ne faille pas l’indiquer à l’antenne de France Culture ? Il se trouve que leurs discours est entendu dans la bouche du PP dans la communauté autonome de Madrid… Il n’y a pas de hasard. Et France Culture le savait; on ne peut pas toujours laisser l’ignorance régler les choix éditoriaux de France Culture.

On comprend alors bien mieux l’inadaptation des connaissances de sciences-po sur l’Europe d’aujourd’hui, et le favoritisme éditorial de France Culture ce matin.